AGGLOMERATION BORDELAISE.
-- Les
opposants au contournement autoroutier ont manifesté sur la
rocade bordelaise puis au stade du Dorat, à Bègles, samedi.
Ils demandent une remise à plat du projet
Pour un plus large contournement
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Regroupés à Bègles, les manifestants ont été
rejoints par des syndicalistes et des élus PHOTO
P. F.
| L'opération escargot a produit
ses effets samedi, entre 16 heures et 18 heures, sur la rocade
bordelaise. Les coordinations anticontournement ont même
tellement réussi à ralentir la circulation qu'elles se sont
retrouvées plus ou moins bloqués elles-mêmes après s'être
scindées en plusieurs groupes ! Au total, près de 600
véhicules venus soit du Blayais-rive droite (partis de
Saint-André-de-Cubzac), du Médoc-rive gauche (réunis à
Saint-Jean-d'Illac), de la presqu'île d'Ambès (départ de
Saint-Vincent-de-Paul) ou même du Val de L'Eyre, dernière
coordination en date. L'action a été menée autour d'un mot
d'ordre : « Non au contournement, oui à l'élargissement de la
rocade. Il faut informer les habitants de l'agglomération
bordelaise et les usagers de la rocade de l'inutilité et de la
dangerosité du contournement autoroutier de Bordeaux. »
L'effet de serre. Le comité d'entreprise SNCF
accueillait la concentration finale sur le stade du Dorat à
Bègles, proche de la rocade, où plusieurs discours se
succédèrent. L'intersyndicale des cheminots a affirmé «
s'inscrire dans le débat » : « Les réseaux routiers ne cessent
de s'étendre et ne font que congestionner les métropoles
régionales. » L'intersyndicale, on s'en doute, prêche pour le
fret ferroviaire. Le maire de Bègles, Noël Mamère, est
aussi « venu manifester. Depuis toujours les Verts sont
opposés au contournement autoroutier de Bordeaux. Ce n'est pas
une question locale mais un problème global de transports, qui
se pose avec d'autant plus d'acuité que le transport routier
est la principale cause de l'effet de serre. Il passe à peu
près 8 000 camions par jour sur la rocade devant Bègles ! »
«
Nous sommes passés de la réflexion sur huit fuseaux à deux,
mais il n'y a pas de concertation, déplore Colette Arnaud,
présidente de la coordination de la presqu'île. Il n'y a pas
non plus d'étude globale des déplacements et transports en
Aquitaine. »
« Tout le
quart Sud-Ouest de la France. . Et de rappeler que des départements du
Limousin demandent un désenclavement. « Il faudrait peut-être
mettre les deux Régions en relation. A défaut de cela, en
Gironde, il vaut mieux améliorer l'existant en agrandissant la
rocade. De toute façon, chaque fois qu'on construit une route,
cela crée de nouveaux besoins. On ne va quand même pas
recouvrir le pays de routes ! » Mme Arnaud conclut : « Nous ne
sommes pas contre tout, mais nous insistons pour que se mène
une réflexion sur tout le quart Sud-Ouest de la France. Un
projet comme celui-ci a trop d'envergure pour ne concerner que
Bordeaux. »
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