ROUTES. --Un millier d'opposants ont manifesté samedi malgré la
pluie. En cherchant à rallier les Bordelais à leur
cause
Le contournement passe par Bordeaux
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Les opposants entendent « combler le déficit
d'information » sur le grand contournement PHOTO
THIERRY DAVID
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Parapluies et capuches déployés ou tête nue, un millier
de Girondins ont défilé sous la pluie samedi après-midi à
Bordeaux. « Non, non, non au grand contournement » : inscrit
sur la banderole de tête, le slogan, a été maintes fois
répété, accompagné de sifflets, de klaxons, de cornes, voire
devant la Chambre de commerce et d'industrie, la résidence du
préfet, la mairie de huées. Les manifestants étaient venus
souvent en famille, groupés sous des panneaux de communes
(Saint-Vincent-de-Paul, Cubzac-les-Ponts, Parempuyre,
Saint-Aubin...) ou de l'un des trois collectifs qui, rive
droite, rive gauche et sur la presqu'île, fédèrent les
opposants au projet. Une quinzaine d'élus ceints d'une écharpe
tricolore s'étaient joints au défilé. Sur le fond, le
discours est celui du rejet de tous les fuseaux proposés. « De
nombreuses familles vont être meurtries, des vignobles mutilés
», dit Jacky Roturier, maire de Berson. Michel Héritier, maire
d'Ambarès, parle de « véritable provocation » à l'égard de sa
commune et des voisines de Saint-Vincent-de-Paul et
Saint-Louis de Monferrand. « Nous sommes convaincus qu'il
sagit d'une super-rocade qui ne peut qu'amener de nouvelles
nuisances », dit-il.
Répondre à
la DDE. Certains mettent en garde contre les conséquences sur
les espaces naturels. Colette Arnaud, membre du collectif de
la presqu'île, s'inquiète : « Tous les tracés touchent
gravement les marais et les tourbières. » « On nous avait dit
de nous développer en gardant une zone verte, rappelle Manuel
Martinez, adjoint au maire de Marcheprime. On veut continuer à
la préserver ! » En cause aussi, la méthode employée par
les pouvoirs publics. Alain Blanc, du collectif de la rive
gauche, déplore « l'impossibilité de communiquer avec M. Idrac
». Face à ce que certains qualifient de « mépris », le retour
au débat public cher au président du Conseil général était
l'un des slogans de cette manifestation où les élus de la rive
droite étaient en nombre. Les collectifs ont le sentiment que le
temps joue en leur faveur. L'approche des échéances
électorales amène une période peu propice aux grandes
décisions. Depuis un mois, une dizaine de commissions de
bénévoles travaillent sur les multiples aspects du projet. «
Nous allons monter des dossiers techniques précis pour
répondre aux dossiers imprécis de la DDE », prévient Alain
Blanc. Les opposants souhaitent rallier les Bordelais à leur
cause et « combler leur déficit d'information » en expliquant
que le grand contournement n'améliorera en rien la circulation
sur la rocade. Une soirée-débat sur les transports est
annoncée pour le 10 octobre au cinéma Utopia.
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